Dans le cadre de son mémoire en sociologie codirigé en architecture, Camille approfondit la question de l’œuvre sociale qu’est « l’habiter » à partir du paradigme mésologique, soit la science post-dualiste interprétant les interactions en milieux humains. Le cœur de son projet de maîtrise vise à éclairer le choc des écoumènes vécu chez les Nunavimmiut, les Inuit de ce qui fut appelé autrefois le « Nouveau-Québec ». Il s’agit de proposer une interprétation du sens des traces laissées par le corps médial Inuit dans leur village nordique, plus précisément celui de Kuujjuaq, afin de préciser les motifs de l’inadéquation des institutions et de la forme urbaine banlieusarde imposée par la société québécoise. L’intuition mésologique est que le choc écouménal (choc écologique, technique et symbolique) est porteur de savoirs essentiels pour la recouvrance de notre capacité humaine à habiter respectueusement la Terre.